La France n’a jamais connu autant de médecins en activité, pourtant malgré une hausse du nombre d’effectifs, les médecins généralistes sont de moins en moins nombreux. La profession enregistre une baisse de 10% sur la période 2007-2015 d’après l’atlas 2015 de la démographie médicale publié par le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM).
En 2007, on comptait 100 médecins pour 100 000 habitants, un chiffre réduit à 88,7 en 2015. Une statistique alarmante, car ces professionnels généraux sont une pièce maîtresse dans l’organisation du système de santé français, qualifiés de « pivots » par la ministre de la Santé, Marisol Touraine.
L’installation du médecin généraliste : problématique croissante
Plus que la baisse d’effectif, c’est la question de l’installation du médecin généraliste qui préoccupe. Car les disparités régionales sont fortes. Pour y répondre de nombreux élus locaux tentent de mettre en place des solutions, sous la forme d’avantages proposés aux professionnels venus s’installer dans la commune.
Le secteur privé va également dans ce sens en recensant par exemple les annonces médicales, comme sur ce site, par régions et types de profil recherchés. Preuve que l’installation du médecin généraliste est un problème qui touche l’ensemble de notre société.
Plusieurs facteurs en cause
La problématique de l’installation du médecin généraliste en France est due à plusieurs facteurs. Premièrement, la baisse du nombre de spécialisation des étudiants en médecine générale. Le CNOM constate une hausse considérable pour la chirurgie.
Deuxièmement, le vieillissement des professionnels de santé (âge moyen 51,5 ans). L’âge médian (autant de médecins plus jeunes et autant de plus âgés) est passé 40 ans en 1990 à 53 ans en 2015. La part des retraités est donc grandissante, bien qu’on constate que beaucoup d’entre eux continuent d’exercer.
Forcément, la baisse du nombre de spécialistes en médecine générale a un impact sur l’installation du médecin généraliste. Autre critère qui accroit la pénurie : l’envie de pratiquer dans des régions où « il fait bon vivre ».
Une information délivrée dans une interview au Monde.fr par Jean-François Rault, président de la section santé publique et démographie médicale du CNOM. Pour lui les jeunes diplômés en Ile-de-France quittent généralement la capitale pour concilier confort de vie et carrière professionnelle.
Le prix de l’immobilier en hausse, joue également sur le choix de la zone où va s’installer le professionnel de santé pour pratiquer. Car de l’autre côté, le prix de la consultation reste le même : 23€. Ainsi la pénurie touche également les grandes villes, bien que les régions rurales et enclavées soient les plus fortement touchées.
La région francilienne enregistre d’ailleurs la plus forte baisse d’effectifs sur la période 2007-2015 ciblée par l’étude du CNOM. 1 835 départs, soit une baisse de 6%.
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Des pistes de solutions
Outre les avantages proposés par les services publics aux praticiens qui décident de s’installer dans les régions qualifiées de « déserts médicaux », les plateformes d’annonces médicales en ligne constitue une mesure concrète pour lutter contre la problématique.
Un cas parmi tant d’autre. La plateforme a permis l’installation d’un médecin généraliste Hongrois dans un petit village de Bourgogne touché par la pénurie de praticien. Attirer des praticiens diplômés au sein de l’Union Européenne, une des solutions concrètes portées par les entreprises pour remédier à la problématique.
Ainsi ces sites d’annonces médicales constituent une solution intéressante pour remédier au problème, car ils agissent en lien étroit avec les communes touchées par la désertification médicale. Un moyen de mettre en avant les caractéristiques du poste, ainsi que les spécificités éventuelles.
Quant à la pénurie qui touche les grandes villes et la capitale : c’est aux pouvoirs publics qu’il convient de trouver des solutions, notamment en matière de tarifs immobiliers pour inciter les jeunes diplômés à pratiquer sur Paris.
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