À première vue, cette méthode d’achat parait intéressante, louer à faibles coût pour un probable futur achat en cas de satisfaction, l’offre semble présenter que des avantages… Mais que cache-t-elle réellement, surtout en l’analysant en tant que simple crédit.
Vous ne voulez pas acheter de suite votre nouvelle voiture ? Et une offre d’une Polo Trendline toute neuve avec 1.0 MPI 80ch se présente devant vous, pour seulement 210€ par mois.
Comment ne pas résister ? Comme tous les concessionnaires, le constructeur a une offre de location avec option d’achat (LOA). C’est une sorte de crédit, aussi nommé leasing. En résumé, vous vous accordez sur un contrat de location, qui peut aller jusqu’à six ans avec un kilométrage annuel prédéfini. Au terme du contrat, vous pourrez ainsi choisir si vous conservez le véhicule, devenir propriétaire avec son achat fixé au préalable dans le contrat, ou bien le restituer. Normalement le prix d’achat correspond à la valeur actuelle de la voiture sur le marché de l’occasion à la fin de la location.
Des mensualités supportables
Les LOA sont en train de surpasser le crédit classique chez la majeure partie des célèbres constructeurs. Cependant la question principale est : est-ce que les LOA sont moins cher ? Évidemment la réponse n’est pas si facile, la loi n’interdit pas l’absence du taux d’intérêt sur les contrats de LOA. Cela repose plutôt du taux de crédit auto avec lequel vous la comparez.
Mais il se révèle que pour une durée identique, les prix d’une mensualité de type LOA sont moins chers que ceux d’une mensualité de crédit.
Méfiez vous des options facultatives

Une mensualité dans laquelle se trouve l’entretien et même les réparations donne une meilleure maîtrise de son budget. C’est pourquoi elle est l’argument favori des concessionnaires pour vendre ces options facultatives. Mais soyez attentif au contenu du contrat, le changement de pneu n’est pas souvent mentionné, puis prenez le temps, avec votre garagiste par exemple, d’analyser le prix des services que proposent ces options facultatives. Si ce prix est moins cher que les options, refusez-les. D’ailleurs il peut aussi y avoir une option avec une assurance auto qui n’est pas toujours avantageuse.
Il n’y a que l’assurance “valeur à neuf” ou “perte financière”, très intéressante, qui est parfois imposée. Elle assure le prix que vous devez payer si vous vous faites voler la voiture ou que la voiture est impossible à réparer après un accident, d’après votre assureur. Ce dernier vous dédommagera en fonction de la valeur du véhicule à titre d’expert, qui se révèle parfois inférieure à celle estimée par le concessionnaire. Principalement en début de contrat, parce qu’en LOA, de même qu’avec un crédit classique, les premières mensualités couvrent beaucoup plus les intérêts financiers que la part du loyer affecté à la perte d’évaluation du véhicule.
Des sanctions en cas de dépassement du kilométrage
Inconvénient majeure d’une LOA, le kilométrage annuel qui joue avec le montant du loyer. Il faut s’en méfier, sinon vous paierez des pénalités qui varient entre 0.0027 et 0.18 euros par kilomètre en trop. Le concessionnaire peut même dévaloriser le prix de la reprise du véhicule.

En fait, la LOA est destinée aux conducteurs précautionneux, parce que si vous rendez un véhicule abîmé, le concessionnaire n’aura aucun scrupule à déduire les frais de réparation de la valeur de rachat initial.